EDITO:
Ces dates rappellent une réalité du baptême : si, trop souvent dans nos régions, il ressemble à une robe mise une fois puis rangée dans un placard, voici que quelqu’un s’en revêt à nouveau, moment décisif que précède des attentes voilées. Ainsi, s’il s’écoula dix-neuf ans avant sa conversion, toute la vie de Madeleine présente un itinéraire singulier où une rencontre se prépare puis une vie se consacre et se relie à d’innombrables frères et sœurs.
Une robe de baptême reprend les standards de l’époque, de l’éducation et de la sensibilité, elle donne une allure de « gens ordinaires ». Elle est apparemment taillée selon les usages de son siècle, mais elle signifie déjà la singularité de la personne qui la porte et l’originalité de Celui qui donne la vie. Elle deviendra une « robe neuve de la Charité ».
Aussi, nous sommes particulièrement heureux que, lors de la messe du 11 octobre, la famille de Madeleine fasse don au diocèse de Créteil de sa robe de baptême. Elle évoque pour nous son itinéraire si encourageant et communicatif.
Enfin, mon cœur se tourne vers deux grands amis. Pépé Rodier, né à Paris, prêtre Fils de la Charité, exerça la quasi-totalité de son ministère dans les quartiers populaires de Madrid. Il fit connaître Madeleine en Espagne. Il est décédé le 10 août. Puis, Cécile Moncontié l’a suivi le 1er septembre, elle a travaillé durant vingt ans pour les archives de Madeleine. Immense gratitude pour Pépé et pour Cécile.
Gilles François