À DIEU, CÉCILE !
Chère Cécile,
Tu nous le racontais souvent: tu avais 20 ans quand, à l’invitation de l’Aumônerie catholique des étudiants, tu assistas à l’UNESCO à une conférence mémorable de Madeleine Delbrêl. C’était en 1961. Un petit événement qui laissa en toi des traces profondes retrouvées bien plus tard.
A la fin des années 1990, en effet, alors que ta carrière d’enseignante en Sciences naturelles allait se terminer, une personne te mit en contact avec les équipières de Madeleine Delbrêl à Ivry. Le courant est bien passé entre vous : tu fus accueillie dans leurs partages hebdomadaires d’évangile comme tu le souhaitais et, assez vite, il te fut proposé par Guitemie - c’était une surprise - de poursuivre le travail de classement et archivage entamé par Christine de Boismarmin sur les écrits très nombreux de Madeleine.
Dès les premiers jours de ta retraite, tu t’es mise avec passion à temps complet et bénévolement à la tâche, au service de l’Association des amis de Madeleine. C’était l’époque où les pères Gilles François et Bernard Pitaud, avec Suzanne Perrin, lançaient la publication des OEuvres complètes chez Nouvelle Cité.
20 ans plus tard, la tâche était très avancée quand tu dûs t’arrêter pour raison de santé. Le fruit de ton travail d’archiviste fait avec une indéfectible rigueur et non moins de discrétion était immense : c’est à partir de ton travail et de celui d’un groupe de relecteurs placés sous ta conduite, que vingt tomes des OEuvres complètes ont été publiés sous la direction de Gilles François et Bernard Pitaud. Ils permettent de diffuser la sainte écriture de Madeleine partout dans le monde grâce aux nombreuses traductions.
Chère Cécile, l’Association des Amis de Madeleine souhaite aujourd’hui te rendre hommage et te dit sa très grande reconnaissance et son affection.
Nous savons combien l’amour fraternel et l’entr’aide ont animé toutes tes relations professionnelles et personnelles tout au long de ta présence parmi nous.
Nous savons aussi le grand courage avec lequel tu as vécu les dernières années difficiles. Trois d’entre nous qui ont eu la joie de te revoir juste avant ton départ se sont réjouis de la paix avec laquelle tu te remettais avec toute ta vie à ton Dieu. Nous rendons grâces…