1964 : Mort à Ivry
De santé fragile, elle doit souvent s’arrêter. Ses compagnes la trouvent sans vie à sa table de travail le 13 octobre 1964.
Christine de Boismarmin, une de ses compagnes, conclut la biographie qu’elle a rédigée de Madeleine en citant un poème qu’elle écrivit quelques mois avant sa mort :
"Un jour
Avant qu’il y ait des jours,
L’étoile a jeté sa lumière
A travers tout
Vers nous.
Nous tous qui n’existions pas,
Nous que Dieu préparait à vivre
Quelque part, on ne sait pas où.
La lumière arrive aujourd’hui,
Elle nous touche à la fin de ce jour,
Au soir de cette nuit dont elle crève l’ombre.
Et nous ne savons plus notre âge
Car nous ne savons plus ce que c’est que le temps."
(« Madeleine Delbrêl, rues des villes, chemins de Dieu », éd Nouvelle Cité, 1985 réédité en 2004, p 194, Correspondance inédite, 1964.)